Essai Renault 5 E-Tech Electric autonomie confort (2025)

Introduction

Les premières réactions après la présentation de la nouvelle Renault 5 E-Tech Electric étaient enthousiastes. Une motorisation électrique moderne, associée à un look rétro et une production véritablement européenne : cela semblait presque trop beau pour être vrai. Mais qu’en est-il dans la pratique ? Cette citadine électrique n’est-elle qu’un phénomène de mode ou répond-elle réellement aux attentes élevées ? Autotijd a passé une semaine au volant de la version Iconic Cinq, équipée de la grande batterie Comfort Range, pour le découvrir.

Vidéo: Renault 5 E-Tech Electric en détail

Découvrez ici notre vidéo de la Renault 5 E-Tech Electric. Nous vous présentons l’extérieur et l’intérieur de notre véhicule d’essai, et vous emmenons sur la route pour une expérience de conduite POV complète. Vous verrez ainsi par vous-même à quoi ressemble cette compacte électrique et comment elle se comporte sur la route.

Extérieur

Renault a vraiment réussi à transposer les proportions de la 5 originale dans une compacte électrique moderne. En général, les constructeurs automobiles n’y parviennent que lorsqu’il s’agit d’un concept-car, mais le fait que ce design ait été transposé aussi fidèlement sur un modèle de série mérite d’être salué.

Les optiques avant avec feux de jour carrés sont déjà très réussies, mais ce sont les feux arrière qui donnent véritablement l’impression d’une petite œuvre d’art. Ils constituent en outre un clin d’œil évident à l’iconique Renault 5 Turbo des années 80. Nous poussons un soupir de soulagement : nous étions presque convaincus que les designers d’aujourd’hui étaient enfermés dans une pièce minimaliste avec pour seul outil une tablette, sur laquelle ils sont forcés de dessiner des bandeaux LED horizontaux pour chaque nouveau modèle électrique. Quel soulagement de voir un modèle rétro briser enfin cette tendance monotone !

Notre voiture d’essai est peinte dans ce qui deviendra sans doute la teinte la plus emblématique de la nouvelle 5 Electric : Jaune Pop, avec un toit noir étoilé contrastant. Sur la version Iconic Cinq, le toit noir est d’ailleurs de série. Une ligne de toit rouge ou jaune apporte à chaque fois un accent visuel supplémentaire. La personnalisation avec le chiffre 5 sur les portières et le toit est incluse, mais peut également être supprimée sans frais. Renault vous laisse aussi le choix entre deux designs de jantes 18 pouces.

Vous aimez l’autonomie de la grande batterie Comfort Range, mais préférez limiter les dépenses esthétiques ? Renault propose alors la finition Evolution, plus sobre. Elle est disponible en quatre couleurs : vert, jaune, blanc et noir, avec chaque fois une ligne de toit noire et un toit dans la couleur de la carrosserie.

Intérieur

Aussi coloré que l’extérieur de notre voiture d’essai, l’intérieur l’est tout autant grâce à la finition Iconic Cinq. Les garnitures jaunes des sièges et des portes attirent immédiatement le regard, et sont en plus fabriquées à partir de matériaux recyclés. Le tableau de bord et la console centrale sont également en grande partie composés de plastique recyclé. Renault réduit ainsi encore davantage l’empreinte écologique de la voiture, en plus de sa motorisation électrique. Le constructeur affirme que 23 % des matériaux de l’habitacle sont recyclés et que le véhicule est recyclable à 85 %. Chaque version de la 5 Electric a droit à son propre univers intérieur : tissu gris et plastique blanc pour la finition Evolution, look denim bleu avec panneaux assortis pour la Techno.

Derrière le volant de notre voiture d’essai, on retrouve un écran numérique de 10 pouces affichant clairement toutes les informations essentielles. La version de base se contente d’un écran plus petit de 7 pouces, mais toutes les finitions disposent de série d’un écran d’infodivertissement de 10 pouces. Le système OpenR Link de notre Iconic Cinq repose sur Android Automotive OS et constitue selon nous une véritable référence en 2025 : fluide, intuitif, sans bugs ni menus compliqués. Les versions d’entrée de gamme FIVE et Evolution utilisent un système plus simple, mais qui prend tout de même en charge Android Auto et Apple CarPlay — ce dernier fonctionne d’ailleurs parfaitement. Le choix d’Android Automotive OS ne nuit pas à l’ergonomie : tout n’est pas enfoui dans l’écran. La climatisation, par exemple, se règle via une rangée de boutons physiques placée sous l’écran.

Le volant mérite aussi quelques commentaires. Pas moins de quatre commodos y sont fixés. Le côté droit demande un petit temps d’adaptation : on y retrouve trois leviers distincts pour la sélection de marche, les essuie-glaces et le volume audio. L’avantage, c’est que Renault libère ainsi la console centrale pour accueillir un véritable accoudoir avec espace de rangement, deux porte-gobelets et un chargeur sans fil pour smartphone. Le choix du mode de conduite s’effectue via un bouton placé sur le volant. Renault appelle cela Multi-Sense, avec quatre modes proposés : Eco, Comfort, Sport et Perso.

À gauche du volant, on trouve un bouton pratique permettant de (dés)activer certains systèmes d’aide à la conduite selon vos préférences. Les réglages s’effectuent une fois via l’écran central, après quoi une double pression sur le bouton suffit pour désactiver les éléments gênants comme le maintien de voie ou les alertes de vitesse (par exemple en cas de 51 km/h dans une zone 50).

Côté passager, on retrouve un panneau décoratif avec éclairage d’ambiance dans la couleur correspondant au mode de conduite sélectionné. Juste en dessous, un élément de design proéminent se montre malheureusement un peu gênant : les occupants de grande taille risquent de s’y cogner le genou en montant à bord.

Jetons maintenant un œil à l’arrière. Les poignées de portes arrière sont intégrées dans l’encadrement des vitres. Les ouvrants s’ouvrent largement, ce qui facilite l’accès. Jusqu’à environ 1,75 mètre, les passagers arrière sont confortablement installés, mais au-delà, l’espace pour les jambes et la tête devient limité. Cela reste une citadine, et ceux qui recherchent davantage de volume peuvent se tourner vers la plus pratique Renault 4 Electric. La banquette arrière est placée assez bas, ce qui fait que les passagers ont les genoux relativement hauts à cause des batteries placées sous le plancher.

Pas d’accoudoir central avec porte-gobelets à l’arrière, ni de buses de ventilation ou de ports USB. En revanche, on profite d’une belle vue sur le motif carré intégré au pavillon. En levant les yeux, on remarque aussi l’absence totale de poignées au-dessus des portières dans cette Renault 5 Electric.

Le hayon s’ouvre manuellement. Le coffre affiche une capacité de 326 litres, bien que l’espace utile soit légèrement réduit car le câble de recharge repose simplement sur le plancher. Il n’y a pas de plancher à double fond. Il faut également tenir compte d’un seuil de chargement assez élevé. En rabattant la banquette arrière (fractionnable 60/40), on obtient un volume de chargement de 1.106 litres, mais sans plancher plat.

Groupe motopropulseur

La nouvelle Renault 5 Electric est animée par un moteur électrique de 150 ch (110 kW), qui transmet sa puissance aux roues avant via une boîte automatique. Le 0 à 100 km/h est abattu en 7,9 secondes et la vitesse maximale est limitée à 150 km/h. Sous le plancher, on trouve une batterie de 52 kWh, offrant une autonomie allant jusqu’à 410 kilomètres selon le cycle WLTP. Avec une consommation moyenne annoncée entre 14,9 et 15,5 kWh aux 100 kilomètres, cette nouvelle R5 se montre aussi plutôt efficiente sur le papier.

Ceux qui espèrent y trouver un coffre à l’avant pour le câble de recharge seront déçus. On peut bien jeter un œil sous le capot, mais on y découvre un compartiment entièrement rempli, comme dans une voiture à moteur thermique. La recharge rapide peut se faire jusqu’à 100 kW, tandis qu’à domicile, la puissance maximale est de 11 kW.

Expérience de conduite

Durant notre semaine d’essai, nous avons enregistré une consommation moyenne de 13,7 kWh aux 100 kilomètres. Un excellent résultat, même inférieur à la valeur officielle WLTP. L’autonomie annoncée de plus de 410 kilomètres s’est révélée effectivement atteignable dans un mélange de conduite urbaine et autoroutière. Il convient toutefois de préciser que notre test a eu lieu en été, dans des conditions assez idéales pour la batterie.

Nous avons volontairement laissé la batterie descendre à un niveau très bas pendant notre essai. En raison de l’efficacité désormais prouvée du système, nous avions confiance dans la précision de l’autonomie restante affichée. Quelle ne fut cependant pas notre surprise lorsqu’en dessous de 5 % de charge, l’autonomie restante disparaît complètement de l’écran du conducteur, remplacée par deux simples tirets horizontaux. Faut-il alors s’inquiéter de ne pas atteindre sa destination ? Heureusement, le pourcentage de batterie reste visible, mais une indication en kilomètres serait à ce moment-là beaucoup plus rassurante. Espérons que Renault adaptera cela à l’avenir.

Il est peut-être préférable d’avoir au moins un point de critique, car en dehors de cela, notre expérience de conduite est pratiquement entièrement positive. La R5 se montre vive et précise au volant. Avec ses 150 ch et son couple immédiatement disponible, les accélérations et les reprises sont particulièrement franches. Ce n’est toutefois pas une sportive : pour cela, il faudra vous tourner vers l’Alpine A290. La Renault 5 reste une citadine agile, qui aborde les virages avec plaisir, mais dont le châssis privilégie avant tout le confort. Par ailleurs, les bruits de roulement et les sifflements aérodynamiques sont bien contenus, preuve que Renault n’a pas sacrifié l’insonorisation pour réduire les coûts.

Les sièges avant méritent une mention spéciale : ils offrent un excellent confort. Le siège conducteur est par ailleurs largement réglable, aussi bien en hauteur qu’en profondeur, ce qui permet à chacun de trouver une bonne position de conduite. Si, comme nous, vous optez pour une position de conduite basse, sachez cependant que l’espace pour les pieds à l’arrière en pâtira.

Notre voiture d’essai était équipée de l’aide au stationnement mains libres. Malheureusement, ce système ne nous a pas pleinement convaincus. Les places libres ne sont pas toujours détectées, et certains obstacles bas, comme un trottoir, peuvent passer inaperçus. Cela peut entraîner des instructions erronées concernant l’accélération ou l’arrêt. Dans un cas, notre R5 s’est garée si près d’une autre voiture qu’il était impossible d’en sortir. Renault doit encore améliorer ce système. Heureusement, la R5 est si compacte que se garer soi-même est un jeu d’enfant. Cela dit, la qualité d’image de la caméra de recul mériterait elle aussi une mise à jour.

Prix

La Renault 5 équipée de la grande batterie Comfort Range affiche en Belgique un prix de départ de 30.900 euros. Pour la version Iconic Cinq richement équipée, comme celle de notre voiture d’essai, ce montant grimpe à 34.900 euros. La peinture jaune vif “Yellow Pop” avec toit noir étoilé coûte 550 euros supplémentaires, tandis que les jantes Techno de 18 pouces ajoutent encore 200 euros. Parmi les autres options présentes sur notre véhicule d’essai, on trouve le système audio Harman Kardon (600 €), la recharge bidirectionnelle V2L (200 €) et le pack “Safety & Advanced Driving Assist” (650 €). Le prix total atteint ainsi 37.400 euros.

Cela dit, il n’est pas nécessaire de dépenser autant. Renault propose désormais une version d’entrée de gamme : la R5 FIVE, équipée de la batterie Urban Range et d’un moteur électrique de 95 ch. Son prix de départ descend à un tarif très attractif de 24.900 euros.